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Histoire du village 

Les Pontets d'antan.
« Ce n’est pas le temps qui passe, mais plutôt nous qui le traversons » (Anonyme)

Les pontets d'antan

L'origine

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Notre village des Pontets (1010m d'altitude) se situe dans une vallée dite "Les Combes Derniers" dominée au nord ouest par la forêt où les hauteurs maximales sont le Turchet (1227m) et le Mont Saint Sorlin (1237m). On estime le début du village dans les premières années du 14ème siècle. Distant de 3kms de Mouthe chef lieu du Canton et 30kms de Pontarlier, la commune s'étend sur une superficie de 625ha dont 169ha de forêt soumise.
Le village doit probablement son nom à plusieurs petits ponts qu’il fallait traverser pour venir de Mouthe.

Le village Des Pontets dépendait à son origine du prieuré de Mouthe, fondé en 1078 par un moine d’origine noble « Saint Simon de Crépy ». Peu à peu, des colons arrivèrent de Bourgogne, de Savoie et de Suisse et des hameaux se fondèrent autour du monastère. Un acte de 1331 désigne Les Pontets comme hameau déjà ancien.

Dès le 14ème siècle, 8 villages dont Les Pontets, sont annexés au prieuré de Mouthe, formant une seule paroisse.

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Établissement de la 1ère municipalité le 17 février 1790.

 

La communauté Des Pontets composée de 160 âmes en 1790, doit élire 3 officiers municipaux y compris le maire, un procureur de la commune et six notables. L’Abbé Guinchard est proclamé maire mais il démissionnera 5 mois après.

Le 18 juillet 1790 Mr Jouffroy est élu nouveau maire.

 

Bâtiments et constructions sur la commune et notre homme illustre

 

Le village a une célébrité : en effet, c'est dans cette localité qu'est né le philosophe Théodore Jouffroy. Le « château » construit en 1715 était la propriété de la famille Jouffroy où naquit Théodore Jouffroy le 6 juillet 1796. Il fut philosophe, membre de l’institut de France, du conseil royal de l’instruction publique, officier de la Légion d’honneur, député de l'arrondissement de Pontarlier. Certaines de ses œuvres ont été écrites aux Pontets. Théodore Jouffroy est décédé à Paris le 1 mars 1842 à l’âge de 45 ans. Ce bâtiment a été racheté par la commune avant la dernière guerre et transformé en une vaste salle des fêtes en 1939, sans doute la plus belle du canton à l’époque.

A l’étage de la petite tour subsiste toujours la chambre du Philosophe.

Les pontets d'antan

Les Pontets obtint le consentement pour la construction d'une chapelle en 1443 qui fut démolie pour la construction de l'Eglise en 1845, financée par les quatre communes des Combes Derniers. Le clocher de cet Eglise n'a vu le jour que dans les années 1930. La commune a eut un prêtre résidant dans le village jusqu'en 1982 date de son décès. 


En 1845 : Reconstruction de l’église (sans le clocher).

En 1900 : Achèvement du nouveau cimetière.

En 1910 : Construction du lavoir pour la lessive et du bâtiment nommé « Casino ». Autrefois il servait de salle de bal, d’où son nom.

En 1917 : Electrification du village. Le courant électrique est amené dans toutes les maisons.

En 1922 : Pose d’un monument aux morts à côté de l’église à la mémoire des soldats du village qui sont tombés pendant la guerre de 1914 – 1918.

En 1934 : Construction du clocher de l’église.

Les pontets d'antan
Les pontets d'antan
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Les ressources et l’économie du village :

 

L’élevage de bovins de race montbéliarde et l'exploitation forestière sont les principales ressources des habitants. La vente de bois, la principale ressource de la commune.

C’est ainsi qu’en 1896 les cultivateurs se sont associés pour créer la société de fromagerie et fabriquer un fromage appelé « Gruyère de Comté ». A des heures fixes, les sociétaires apportaient leur lait au « Chalet » dans des bidons ou des bouilles, c’était « la coulée ». Début du 20ème siècle, mis à part monsieur le Maire, l'instituteur et le prêtre, nous trouvions des professions bien différentes aux Pontets, telles que : un buraliste, deux cantonniers, deux coiffeurs, une couturière, un garde forestier, un garde champêtre, un fromager, un menuisier, un professeur de piano. A ceci s'ajoutait une compagnie de sapeurs-pompiers et des commerces : deux cafés, deux épiceries/merceries tenues par les familles Michaud et Renaud, une fromagerie, une scierie. Toutefois, le village avait une activité essentiellement agricole. Outre le fait que les habitants pouvaient venir acheter sur place, l’épicerie Michaud faisait des tournées dans les villages avec un cheval et une remorque. En effet, des commerçants ambulants existaient à cette époque, principalement de Mouthe pour l'épicerie, la boulangerie et la boucherie. Le village comptait 11 exploitations agricoles en 1970 et 8 en 1979. 

La fromagerie et la scierie sont deux entreprises qui se sont développées et qui sont toujours existantes aujourd’hui, elles sont reconnues pour leur qualité.

De grands jardins se sont fait pendant la guerre, puisqu’il était devenu impossible de faire venir des betteraves pour le bétail. Beaucoup de légumes ont été ainsi cultivés et le quartier du Champ du Fourg était un vaste champ de choux.

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Par manque d'effectif, l'école communale ferme ses portes en 1971, les enfants sont dirigés à Mouthe. 

Les pontets d'antan

Les deux cafés tenus par les familles Renaud et Robbe accueillaient principalement les hommes qui s’y rendaient à tour de rôle pour ne pas pénaliser un endroit plutôt qu’un autre. Dès les années 50 pour la fête des mères, les dames se retrouvaient « au café » pour un repas offert par la commune. Mme Henriette Robbe faisait tous les dimanches le pain dans son four à pain et ce, pour les habitants du village.

Un bureau de tabac a vu le jour vers 1948, tenu par un habitant du village, grand blessé de guerre, à qui l’Etat a offert la licence.

Les pontets d'antan

Données démographiques 

 

La population est aujourd’hui moins nombreuse qu’autrefois.

375 habitants en 1635.

102 habitants en 1688.

169 habitants en 1791.

195 habitant en 1826.

137 habitants 1901.

153 habitants en 1914.

108 habitant en 1926.

80 habitants en 1947. 

87 habitant en 1954.

84 habitants en 1993. 

87 habitants en 2000. 

111 habitants en 2009. 

154 habitants en 2020. 

Aujourd'hui (2021) : 145 habitants.


L’explication de cette baisse d’habitants tient à l’arrivée des premières machines agricoles, donc un besoin de main d’œuvre moins important et au départ en 1924 de la brigade des douanes qui était importante sur le village.

Elle s’est stabilisée à 80, 90 habitants jusqu’en fin 1999 pour repartir à la hausse dès les années 2000.

Aujourd'hui, la population se décompose de la façon suivante : agriculteurs, retraités, frontaliers, salariés et un fort pourcentage de jeunesse ! 

 

Les transports

 

La vallée des Combes Derniers n’était pas un lieu de passage bien fréquenté. Très accidentée, elle n’était pas favorisée par les communications. Dès 1859 la route fut rectifiée et à la fin du 19ème siècle, un tramway de Pontarlier à Mouthe a vu le jour, ce qui fût d’une grande commodité pour voyager. D’ailleurs dès la fin de la seconde guerre, un service d’autocar a été mis en place tous les jeudis des Pontets à Pontarlier.

C’est ainsi que le village sortit peu à peu de son isolement.

 

Les distractions : 

 

Une société sportive est créée dès 1900 : « l’Écho du Turchet », aujourd’hui Union Sportive du Turchet. Elle organisait des concours de skis. Le village possédait un tremplin où se déroulaient entraînements et compétitions.

Il y avait également une piste de ski de slalom dans la forêt du Prince dont le départ était à la cheminée du St Sorlin. C’était la coupe du « Prince d’Arenberg », le trophée était offert par ce dernier.

Aujourd’hui, seuls les marques du temps nous rappellent ces endroits.

Les jeux de cartes en hiver sont fort pratiqués entre les familles qui se réunissaient à tour de rôle chez eux.

Cette société organisait également des représentations théâtrales. En effet de nombreux habitants faisaient du théâtre, activité ludique et sociale pour l’époque.

En été, les bals populaires font leur apparition ainsi que les jeux de quilles sur la place du village.

Les pontets d'antan
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Le tourisme :                          

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Les Pontets fait sans doute partie des pionniers en matière touristique sur le secteur. En effet, le premier gîte touristique fût ouvert en 1948 par André et Marcel Scalabrino.  Trois enfants parisiens de  6, 5 et 3 ans y arrivèrent avec leurs grands-parents et sont revenus chaque année avec un attachement indéfectible à notre village.

En 2018, Nicole, Gérard et Josette Prat sont venus fêter les 70 ans de leur arrivée.

En 1952, un deuxième gîte accueillait des Calaisiens qui eux aussi apprécièrent de passer de très nombreuses années, leurs vacances d’été aux Pontets.

A ce jour, les gîtes et le tourisme font toujours partie intégrante du village, été comme hiver.

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